Au-delà des objectifs relatifs au programme de SVT, ce projet a nourri l’ambition d’essayer deréhabiliter la place de la culture naturaliste et du réel dans les sciences de la Vie et de la Terre. Cettepriorité découle de l’idée qu’à l’heure où les indicateurs de menace de toutes les composantes de la biodiversité sont « au rouge », et que l’on peut véritablement parler d’effondrement et de 6ème extinction, il est urgent de pouvoir mobiliser les générations futures. C’est en ce sens que provoquer une rencontre, un contact direct, plutôt que la fréquentation de ressources numériques, fussent-elles de qualité, peut permettre de susciter une curiosité, un émerveillement, un lien émotionnel apte à mobiliser les élèves pour mieux comprendre puis protéger le vivant.

La partie de cours intitulée «Reproduction sexuée et asexuée» des programmes aborde l’influence du milieu sur la reproduction des êtres vivants et ses conséquences sur la dynamique des populations, avec l’idée qu’à terme, les espèces ne présentant pas un «dynamisme» suffisant de leurs populations (équilibre entre taux de reproduction et taux de mortalité), évolueront fatalement vers l’extinction.

Concrètement, 2 classes ont étudié la vie dans les mares, et plus particulièrement les groupes des amphibiens et des odonates tandis que 2 autres classes ont étudié les orchidées sauvages, au cours de sorties de terrain d’une demi-journée ou d’une journée, encadrées par des enseignants et des animateurs d’une structure naturaliste (SHNA-OFAB ou Maison de la forêt de Leuglay). Ces phases de terrain ont donné lieu à de nombreuses activités: réalisation observations, de détermination, de questionnements, de photographies, de dessins, de croquis, de captures temporaires de spécimens. Ces sorties ont été précédées et suivies d’une intervention dans les classes afin de préparer les sorties de terrain et de synthétiser les apprentissages réalisés.