Rendre régulièrement visite à la petite rivière près de chez soi peut fournir un précieux complément aux données scientifiques sur l’écoulement des eaux de surface.

Qu’est-ce qu’En quête d’eau ?

C’est un programme de sciences participatives lancé en 2017 par l’Office français de la biodiversité (OFB) qui vise à identifier les assecs des petits cours d’eau, des milieux très sensibles, grâce à un réseau d’observateurs volontaires. En interne, l’OFB dispose déjà d’un outil de suivi national nommé ONDE, l’« Observatoire national des étiages ». Celui-ci repose sur un passage mensuel sur 30 points par département, entre mai et octobre. Même s’il constitue un socle robuste de connaissance, il demeure insuffisant pour obtenir une vision précise du niveau hydrologique des rivières en ces temps de changement climatique. Via En quête d’eau, nous cherchons à savoir ce qu’il se passe sur un beaucoup plus grand nombre de ruisseaux.

Comment participer ?

C’est très facile. Il faut créer un compte sur http://enquetedeau.eaufrance.fr, puis entrer une observation concernant le cours d’eau que vous avez sous les yeux. L’eau est-elle présente, et si oui, coule-t-elle ? Avec un téléphone portable, il est possible d’activer la fonction GPS pour localiser automatiquement le site d’observation. Si on le souhaite, on peut aussi joindre une photo. Une observation ponctuelle sera toujours la bienvenue, mais l’idéal est de revenir une fois par mois à l’endroit choisi, car le niveau d’écoulement évolue sans cesse et nous tentons justement de suivre ces évolutions. Les contributions sont réalisables tout au long de l’année, des assecs pouvant aussi survenir l’hiver. La période principale s’étend cependant de mai à octobre.

Quel est le bilan régional des premières contributions ?

La Bourgogne-Franche-Comté se montre une région fortement mobilisée, puisqu’elle comptabilise à elle seule 57 % des observations nationales. Seuls 14 % des contributeurs se trouvent sur la région, mais certains sont très actifs, avec au total près de 14 000 observations dénombrées depuis 2018. Les contributeurs sont des particuliers, mais aussi des structures œuvrant dans le domaine de l’eau comme les Établissements publics territoriaux de bassin, les Fédérations de pêche, les Syndicats de rivière, les Conseils départementaux, ou encore les Parcs naturels régionaux, qui se servent de l’outil pour bancariser et partager leurs données en suivant un protocole qui leur est propre. Le Syndicat du Serein est par exemple un important contributeur, qui nous permet de caractériser très finement les niveaux d’écoulement des cours d’eau de son bassin.