Appel à participation

Préambule 

La nature la nuit (titre provisoire)

Pour l’essentiel, le monde vivant auquel notre espèce appartient dépend directement ou indirectement de la captation de l’énergie du soleil par les végétaux chlorophylliens. Pourtant bien des espèces vivent temporairement ou en permanence dans une obscurité partielle voire totale. Grâce à des adaptations remarquables, certaines tirent parti, durant une phase ou la totalité de leur cycle biologique, de milieux plongés cycliquement dans la nuit, parfois très noire, parfois baignée de la lumière de la voute céleste ou de la Lune. D’autres font de longs séjours saisonniers ou vivent en permanence dans l’obscurité totale du monde souterrain.

L’étude de ces espèces « nocturnes » et de leurs assemblages, occupant la diversité des milieux terrestres ou aquatiques comme l’espace aérien, ou plus ou moins strictement inféodées au monde souterrain, bénéficie ces dernières années de moyens techniques performants, tels notamment le suivi par radio-tracking, la collecte et le traitement des données obtenues grâce à l’enregistrement de fréquences sonores et ultrasonores, au recours à des images réalisées dans l’ultraviolet et l’infrarouge ou encore à l’ADN environnemental. Ces outils révèlent la présence d’espèces (et parfois même d’individus identifiables) ou l’existence de phénomènes et de comportements inédits ou insoupçonnés. Ce domaine représente un volet essentiel des Rencontres

Ces connaissances nouvelles permettent en particulier de préciser les variations temporelles de l’occupation de l’espace par certaines espèces, leurs déplacements ou leurs activités, d’identifier les corridors nocturnes majeurs constitutifs de la trame noire, de mieux qualifier les effets sur la biodiversité des atteintes à la nuit dues à l’éclairage artificiel. Des retours d’expérience portant sur l’indispensable préservation et la restauration de la nuit, aux bénéfices multiples tant vis à vis de la biodiversité que de la valeur patrimoniale du ciel étoilé, sont attendus.

L’évolution ou la permanence de la perception de la nuit, du ciel étoilé et des espèces nocturnes, l’éveil à la protection ou la restauration de la nuit, sont autant de domaines relevant des sciences sociales qui ont toute leur place dans ces Rencontres.

Les thématiques suivantes pourront être abordées : 

Permanence et évolution (ancienne et récente) de la perception et des images de la nuit et des espèces nocturnes :

  • chouettes, loup, renard, chauves-souris, crapauds, papillons de nuit, moustiques…

Vivre dans :

  • Vivre dans l’alternance jour – nuit (cycle circadien, cycle saisonnier)
  • Vivre dans la nuit permanente (en milieu souterrain naturel ou artificiel)
  • Vivre dans le noir, en permanence ou à certaines périodes (hibernation, diapause hivernale ou estivale…)
  • Vivre dans la nuit profonde, dans la pénombre

Faune : espèce nocturne ( « par nature » , par contrainte ? ) :

  • Adaptations à la vie nocturne (anatomiques, comportementales)
    Communiquer, se déplacer, se nourrir… dans le noir

  • Effets de la pression anthropique (comportement nocturne par contrainte)
  • Vertébrés (grands et petits mammifères, chiroptères, oiseaux, amphibiens, poissons, …),
    Invertébrés, ( Micro-organismes…)
  • Vivre dans la nuit profonde, dans la pénombre

Flore (floraisons nocturnes… ) et Fonge

Relations faune – flore la nuit (pollinisation…)

Vie nocturne dans la diversité des milieux : forestiers, agricoles, aquatiques, humides, souterrains
(troglobies, trogloxènes, troglophiles, stigobie), urbains…)

Recours aux nouveaux moyens techniques pour étudier la nature la nuit :

  • Images IR, observation et images thermiques, recours aux UV, détection sonore, radar…
  • Enregistrements sonores et ultrasonores
  • ADN environnemental
  • Protocoles de recherche
  • Identification des espèces et traitement des données (recours à l’IA)
  • Atouts et limites
  • Connaissances nouvelles acquises grâce ces moyens technique

Atteinte anthropique à la nuit et perturbations de la biodiversité (distribution, populations,
comportements, déplacements, migrations, recherches alimentaires, repos…)

Espèces tolérantes, espèces sensibles

Impacts sur le biocénoses nocturnes…

Types de sources lumineuses et impact sur la biodiversité (puissance, longueur d’onde…)

Conserver la nuit :

  • Pour préserver la biodiversité (faune, flore)
    • Déplacements
    • Orientation
    • Cycle repos – activités
  • Retours d’expériences

Restaurer la nuit au bénéfice de la biodiversité :

  • Trame noire, ciel étoilé… (SRADDET …)
    • Mise en œuvre
    • Évaluation
  • Adaptation technique et extinction des sources lumineuses artificielles
    • Retours d’expériences / Évaluations
    • Labels
    • Acceptation sociale
    • Témoignages (élus, gestionnaires)

Collaboration et gouvernance pour un avenir durable de la nature nocturne :

  • Actions des villes et des communautés locales en BFC ou ailleurs
  • Politiques régionales en matière de conservation de la nature nocturne
  • Actions privées et partenariats publics-privés pour la préservation de la biodiversité
    nocturne
  • Désirs, attentes, craintes ou rejets des citoyens

Pour participer à la 21e édition des Rencontres BFC Nature, vous pouvez contribuer en proposant : 

  • Une présentation orale d’une quinzaine de minutes
  • Un poster
  • Un stand
  • Un atelier
  • Une exposition

Vous pouvez proposer plusieurs contributions. Nous vous invitons dans ce cas à remplir un formulaire pour chacune d’entre-elles.

Une communication / Un poster ​

Pour soumettre votre proposition, remplissez le formulaire suivant :

Un stand / Une exposition / Un Atelier

Pour soumettre votre proposition, remplissez le formulaire suivant :
Les Rencontres sont organisées depuis 2003, retrouvez toutes les anciennes éditions sur notre site internet :

Calendrier de sélection

Le comité d’organisation et scientifique se réunira fin avril 2025  pour étudier les propositions envoyées. Les intervenant(e)s pourront être contacté(e)s pour des compléments d’information. Les personnes candidates seront notifiées en mai 2025. 

Langue des Rencontres

La langue officielle est le français. Les Rencontres sont ouvertes à l’ensemble des pays francophones.

Editions précédentes

Consulter  notre site internet

Contact

Pour toute question, contacter l’association BFC Nature

contact@bfcnature.fr
03 86 76 07 36